Description
Ressources pastorales - Printemps 2015
Le combat spirituel
LA VICTOIRE, C’EST D’ÊTRE À DEUX ENDROITS À LA FOIS
Moi Jean, votre frère, et qui ai part avec vous à la tribulation et au royaume et à la persévérance en Jésus, j’étais dans l’île appelée Patmos, à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus. Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur. (Ap 1.9-10)
Nous avons tous expérimenté à un moment ou l’autre des conflits au sujet de notre temps en disant : « Je ne peux pas être à deux endroits à la fois ! » Mais vous le pouvez !
Dans le livre de l’Apocalypse (1.9-10), Jean nous dit : …j’étais dans l’île appelée Patmos… et …je fus ravi en esprit au jour du Seigneur. Donc, nous pouvons être à deux endroits : là où nous sommes physiquement, et là où nous sommes en esprit, expérimentant le Royaume de Jésus.
Jean était prisonnier de Rome sur l’île ; lui et l’Église vivaient une saison de persécution. Il a certainement dû connaitre la frustration à cause de sa détention, mais en même temps il goûtait la liberté glorieuse de la foi en Jésus Christ.
Jean vivait dans un temps de persécution, mais en même temps il expérimentait la joie indescriptible de faire partie d’un groupe béni comme il le mentionne : À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen (Ap 1.5-6). Peu importe la détresse que nous vivons, nous pouvons nous tourner vers Dieu et y trouver un avant-goût de la joie du ciel, ce qui nous donne d’être plus que vainqueurs sur les circonstances extérieures. Lorsque nous vivons dans cette foi permanente en Christ, les lieux de souffrance deviennent des lieux de gloire. Oui, nous pouvons être à deux endroits à la fois !
Jean était prisonnier mais il ne pouvait ressentir l’agonie de la défaite. C’était sa plus grande épreuve, mais c’est devenu son plus grand triomphe ! Il a découvert qu’il pouvait être victorieux. Même si plusieurs pouvaient croire qu’il était, en tant que prisonnier, vaincu et défait. En esprit, le cœur tourné vers les cieux, il a eu la révélation de la glorieuse victoire de Dieu, lui donnant un courage renouvelé, qu’il pourrait partager avec les autres chrétiens.
Pourquoi Jean a-t-il expérimenté ce genre de grâce ? Je crois que David nous donne la réponse dans le Psaume 103.7 : Il a fait connaître ses voies à Moïse, ses actes aux fils d’Israël. Les fils d’Israël ont vu les actions et les miracles de Dieu. Moïse, quant à lui, connaissait les voies de Dieu, son caractère et sa personne. Le peuple connaissait ce que Dieu avait fait, mais Moïse connaissait Dieu.
Et il dit : Écoutez bien mes paroles ! Lorsqu’il y aura parmi vous un prophète, c’est dans une vision que moi, l’Éternel, je me révélerai à lui, c’est dans un songe que je lui parlerai. Il n’en est pas ainsi de mon serviteur Moïse. Il est fidèle dans toute ma maison. Je lui parle bouche à bouche, je me révèle à lui sans énigmes, et il voit une représentation de l’Éternel (Nb 12.6-8).
Dans notre relation avec Dieu, il y a des niveaux d’intimité – comme le fait de connaître les actes de Dieu. Le peuple connaissait Dieu à cause de ses actes, de ce qu’il a fait : les plaies envoyées contre les Égyptiens, la séparation de la mer Rouge, la manne, les cailles.
Si nous connaissons Dieu uniquement par ses actions, par ce qu’il fait pour nous, qu’arrive-t-il lorsque Dieu n’agit pas comme nous pensons qu’il devrait agir ou au moment où nous aimerions qu’il agisse ? Perdons-nous la foi ? Devenons-nous désillusionnés ? Commençons-nous à le questionner ?
Il y a un autre niveau d’intimité : connaître les voies de Dieu. L’Éternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami… Maintenant, si j’ai (Moïse) trouvé grâce à tes yeux, fais-moi connaître tes voies ; alors je te connaîtrai, et je trouverai encore grâce à tes yeux. Considère que cette nation est ton peuple. L’Éternel répondit : Je marcherai moi-même avec toi, et je te donnerai du repos (Ex 33.11-14).
Moïse connaissait Dieu d’une manière différente du reste du peuple. Les actes de Dieu, ce qui est extérieur et tangible, ont été vues par les Israélites lorsque Dieu les a fait sortir d’Égypte.
Les voies de Dieu sont moins visibles, elles sont le cœur même de Dieu. Moïse n’a pas seulement vu les actes, mais aussi les voies de Dieu. Il était intime avec Dieu. Quelle est la différence entre ses deux relations ?
Moïse voulait par-dessus tout expérimenter Dieu ; non seulement le voir au travers ses actes, mais il désirait un cœur à cœur avec lui. En Exode 33.13, il nous est dit que Moïse priait : « Fais-moi connaître tes voies ». Et nous lisons dans le Psaume 103.7, Il a fait connaître ses voies à Moïse. Lorsque nous avons une relation plus profonde avec Dieu, tout comme Moïse qui connaissait les voies de Dieu, lorsque Dieu n’agit pas comme nous le pensons ou souhaiterions et au moment où nous le voudrions, nous conservons notre foi et cela même si nous nous retrouvons à Patmos. N’est-ce pas ce à quoi Jean aspirait lui aussi alors que Jésus vivait ? C’est là le secret de la victoire pour nous aussi aujourd’hui.
Dans notre propre Patmos, nous avons aussi à faire face au défi de vivre dans la victoire qui ne se trouve que dans l’intimité avec Dieu. Au-delà de la frustration est la liberté ; au-delà de la persécution est la joie ; au-delà de la défaite est la victoire. Nous pouvons être à deux endroits à la fois - notre place dans ce monde et notre place dans le Royaume de Christ. En vivant dans l’intimité avec Dieu, nous sentons notre esprit qui se renouvèle, et quoi qu’il nous arrive, quelque chose de merveilleux qui se passe en nous… Sa gloire remplit notre âme !