Description
Ressources pastorales - Printemps 2017
La Pentecôte: De la puissance pour un ministère qui change les vies
Quelles furent les deux résultats immédiats dans la vie des croyants après l’effusion de l’Esprit-Saint le jour de la Pentecôte ? Et en quoi cela concerne-t-il l’Église du 21ème siècle ?
« Vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes 1,8).
Ils reçurent d’abord une puissance
Le mot grec pour puissance fait ressortir deux pensées : Premièrement celle d’une expérience individuelle qui produit une explosion dans nos vies, comme un baptême de puissance, manifestée régulièrement par l’expression d’un parler en d’autres langues, connues et inconnues. Deuxièmement, la racine du mot Dynamis ajoute à la notion de puissance la pensée d’une force proportionnelle qui est accordée en rapport avec l’explosion nécessaire. Il s’agit en fait d’une puissance qui est proportionnelle aux défis à relever.
Les disciples de l’église naissante avaient une mission à accomplir et un appel à proclamer et à représenter le Christ sur cette terre. Ils avaient besoin d’un consolateur puissant, capable de les aider à transcender leurs peurs, à triompher de leurs craintes et à se relever de leurs échecs. Les disciples allaient devoir maintenant apprendre à repousser leur nature charnelle et affronter un empire philosophique, spirituel et politique qui voulait les terrasser. Et le Saint-Esprit allait devenir, pour les siècles à venir jusqu’à nos jours, l’allier le plus puissant des croyants, pour faire triompher l’église de ses ennemis, autant intérieurs qu’extérieurs. En d’autres termes, Jésus promettait à ses disciples de leur communiquer une puissance, par le Saint-Esprit, qui serait toujours suffisante pour affronter et surmonter les obstacles qui se présenteraient sur leur chemin.
Ils furent ensuite ses témoins
La puissance du Saint-Esprit dans la vie de l’église n’allait pas être destinée à conforter les croyants, leur permettant « d’expérimenter » Dieu dans leur cercle restreint, parmi les fidèles seulement. Mais cette nouvelle dimension spirituelle allait les propulser vers le monde extérieur, vers ceux qui ne connaissaient pas Dieu ni son message, afin d’en conduire le plus grand nombre au salut. Et pour cela, la puissance du Saint-Esprit allait se manifester par deux actions concrètes : elle allait d’abord leur donner la capacité de les arracher au passé qu’ils avaient connu et qui les tenaient liés par la culpabilité, pour ensuite leur donner les moyens de rebâtir des vies qui étaient démolies par la souffrance du péché.
Il est intéressant de noter que le mot grec ici pour témoin, qui a donné le terme martyr, va au-delà de l’idée de recevoir une force capable de nous faire témoigner. Littéralement, l’étymologie du mot martus parle de quelqu’un qui se tient pour ses convictions et qui va jusqu’au bout de ses croyances. Ainsi, nous pourrions amplifier la lecture et la compréhension du verset d’Actes 1,8 de la manière suivante : « Demeurez jusqu’à ce que le Saint-Esprit vous immerge dans une puissance, qui sera une force proportionnelle et suffisante, pour affronter et triompher de tout ce qui se présentera à vous dans l’adversité. Et vous serez capable de demeurer debout dans votre témoignage, ici comme ailleurs, et de faire face à vos ennemis en allant jusqu’au bout de vos convictions et en résistant à toute épreuve, et cela jusqu’à la fin. »
Chers amis, jamais comme à notre époque nous n’avons connu autant de confusion spirituelle, autant de mélange de croyances diverses dans la proclamation de l’Évangile de Jésus-Christ. Jamais comme aujourd’hui nous assistons à un déracinement de la foi simple et véritable et d’un abandon de l’amour de Dieu et de sa parole au sein même de son église. J’aimerais vous partager ma profonde conviction pour l’église de Jésus-Christ : il n’y a pas une chaîne que l’enfer peut fabriquer, qui ne puisse pas être brisée, pas plus qu’une vie que Satan a démoli qui ne puisse pas être rebâtie. Et il n’y a pas une attaque de l’ennemi dont Dieu ne puisse pas nous protéger d’une manière ou d’une autre, parce que son Saint-Esprit est encore suffisant pour nous aujourd’hui. Jésus bâtit son église encore aujourd’hui par la puissance du Saint-Esprit.
Ne soyons plus gêné de parler et de vivre l’expérience de Dieu le Saint-Esprit. Ne cédons plus aux intimidations de l’ennemi qui voudrait nous persuader que certaines incompréhensions théologiques disqualifient l’enseignement sur cette troisième personne de la trinité, qui pourtant est tellement précieuse pour la mission actuelle de l’église.
Accueillons le Saint-Esprit d’une manière nouvelle et ouvrons-lui l’accès de nos cœurs et de nos assemblées pour une manifestation puissante et évidente de son œuvre dans notre génération.